Il y a 71 ans, la capitulation de l'Allemagne nazie face aux Alliés signait la fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe. François Hollande participait dimanche aux traditionnelles commémorations du 8 mai 1945. Le président est arrivé sur les Champs-Élysées vers 10h30 pour déposer une gerbe aux pieds de la statue du Général de Gaulle. Tandis que résonnait la sonnerie aux morts, le chef de l'État s'est recueilli pendant une longue minute, grave, avec son Premier ministre, Manuel Valls. "Nous sortons d'une certaine manière d'une période d'insouciance" avec la menace djihadiste, a fait valoir le chef du gouvernement. "C'est important d'entretenir cette mémoire car cela reste plus que jamais d'actualité."
Un public réduit à cause de l'état d'urgence. Le président a ensuite remonté l'avenue des Champs-Élysées en voiture, escorté par la Garde républicaine, jusqu'à l'Arc de Triomphe. Un trajet effectué sous les yeux d'un public réduit et resté à distance, état d'urgence oblige. Des policiers en civil étaient chargés d'assurer la sécurité et de nombreuses fouilles au corps ont été effectuées.
Commémoration de la victoire du #8Mai45pic.twitter.com/vjcWHKWLJo
— Chris Colling (@christalline7) 8 mai 2016
Ravivage de la flamme. Plusieurs membres du gouvernement étaient présents, notamment le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, celui de l'Économie, Emmanuel Macron ou encore celle de l'Écologie, Ségolène Royal. Au son de La Marseillaise, François Hollande a ensuite passé en revue les troupes présentes, avant de raviver la flamme sur la tombe du Soldat inconnu. Une seconde Marseillaise, interprétée par le chœur de l'Armée française, ainsi que Le chant des Partisans, ont également retenti. Le chef de l'État a longuement salué les anciens combattants.
Le PDT @fhollande devant la tombe du Soldat inconnu. #8mai45pic.twitter.com/qHyfrO6rbA
— SocialoLand (@SocialoLand) 8 mai 2016
Nicolas Sarkozy présent. Traversant la place de l'Étoile pour rejoindre la tribune officielle, François Hollande a salué au passage son prédécesseur, Nicolas Sarkozy, présent, bien qu'en retrait. "L'identité d'un pays, c'est aussi sa capacité à avoir de la mémoire", avait déclaré ce dernier un peu plus tôt, confiant à France 2 qu'il assistait à ces commémorations car c'était "un symbole d'unité nationale".
Hollande va au contact. À la fin de la cérémonie, François Hollande, affichant beaucoup de sérénité, a redescendu les Champs-Élysées à pied pour aller à la rencontre de la population. Le président, qui avait fait de la jeunesse la priorité de son quinquennat lorsqu'il était candidat, s'est notamment adressé à des jeunes. L'avenue a ensuite été rendue piétonne, conformément à ce qu'avait annoncé la maire de Paris, Anne Hidalgo, en janvier dernier.
Les chevaux de la garde républicaine quittent les #ChampsElysees pour céder la place aux piétons ! :) #Paris#8Mai45pic.twitter.com/DVMYMbMtxb
— Matthieu (@mr_matth) 8 mai 2016
Appel aux jeunes générations. Répondant aux questions de France 2, François Hollande a appelé les jeunes générations à faire leur devoir de mémoire et à "porter à nouveau le message européen". "La guerre peut resurgir, on le sait", a t-il déclaré. "Il faut que les générations qui arrivent aient conscience de ce qui s'est produit dans l'Histoire et de ce qui peut se reproduire dans le futur."
Alors que la prochaine élection présidentielle se déroulera les 23 avril et 7 mai 2017, le chef de l'État a nié être déjà en campagne pour sa réélection. "La seule information que je peux vous donner, c'est que je serai là le 8 mai prochain." Le président a également défendu son bilan. "Nous avons bien redressé le pays depuis quatre ans, je fais en sorte qu'il y ait un certain nombre de redistributions, dans la maîtrise de nos finances publiques", a t-il indiqué.