L'UMP a promis de verser 800.000 euros à Christine Boutin en compensation du retrait de sa candidature à la présidentielle face à Nicolas Sarkozy, mais la présidente du Parti chrétien-démocrate (PCD) dément avoir été "achetée". L'ancienne ministre déclare dans l'hebdomadaire Valeurs actuelles, paru jeudi, qu'elle doit encore toucher trois chèques de 60.000 euros chacun d'ici à la fin du mois de novembre.
"Après avoir touché ces trois chèques, l'UMP me devra encore 120.000 euros, dette que (François) Fillon devra honorer s'il est élu président du mouvement", explique-t-elle. Le parti avait déjà versé 500.000 euros sur les 800.000 euros promis. "J'ai malheureusement dû me battre pour commencer à en voir la couleur", dit-elle.
"Tout candidat à l'élection présidentielle au premier tour touche de l'Etat 800.000 euros. A partir du moment où je me suis alliée à Nicolas Sarkozy, je lui ai demandé de porter mes idées, et naturellement (..) que l'UMP se substitue à l'Etat sur le montant de ces 800.000 euros parce que je l'avais intégré dans mon budget de campagne", a-t-elle expliqué jeudi sur Europe 1. Cette somme, a-t-elle assuré, "ce n'est pas pour le retrait de ma candidature". "Une campagne ça coûte cher".