Jacques Mellick ne lâche pas l’affaire. L’ancien ministre délégué à la Mer (1988-1991), aujourd’hui âgé de 72 ans, a décidé de briguer la mairie de Béthune, une ville du Pas-de-Calais qu’il a dirigée au nom du Parti socialiste au total pendant plus de vingt ans. "En tant qu'homme libre et sans contrainte de parti", celui qui fut condamné pour faux témoignage dans l’affaire OM-VA a annoncé dans un communiqué avoir décidé "après une longue réflexion" de "conduire à Béthune une liste municipale de rassemblement de républicains et de citoyens".
Une charge contre le maire sortant, soutenu par le PS. Jacques Mellick affrontera notamment la liste du maire sortant Stéphane Saint-André (PRG, investi par le PS pour ces municipales), qui l'avait battu d'une courte tête au second tour des municipales de mars 2008. Il était alors investi par le PS, alors que Stéphane Saint-André était socialiste dissident. Critiquant les dépenses de la municipalité actuelle et dépeignant des habitants qui "fuient la ville", "épuisés" par "les impôts locaux et nationaux", Jacques Mellick s'est dit "contraint d'agir pour que les Béthunois soient à nouveau respectés" et que Béthune "retrouve son rang". "Tout comme la France au sein de l'Europe, Béthune décline par manque de vision stratégique, de volonté politique, de voix forte", a-t-il estimé.
Faux témoignage en faveur de Tapie. Maire (PS) de Béthune de 1977 à 1996, Jacques Mellick avait été réélu maire en 2002 après avoir purgé la peine de cinq ans d'inéligibilité à laquelle il avait été condamné en 1997 pour un faux témoignage en faveur de Bernard Tapie dans l'affaire VA-OM. Député du Pas-de-Calais de 1978 à 1988, puis de 1993 à 1996, l’homme a été secrétaire d'Etat aux Anciens combattants, ministre délégué à la Mer et secrétaire d'Etat à la Défense entre 1988 et 1992. Après sa défaite aux municipales 2008, il demeure aujourd'hui conseiller municipal de Béthune.
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