Avènement du tripartisme. Ces élections européennes avaient bien évidemment une répercussion en termes de rapports de force nationaux. C'est la raison pour laquelle Alexandre Kara, chef du service politique d'Europe 1, estime que les résultats de ce scrutin (victoire du FN avec 15,5% des suffrages selon les premières estimations) "peuvent être comparés à ceux du 21 avril 2002" qui avaient vu Jean-Marie Le Pen passer au second tour de l'élection présidentielle : "C'est un séisme électoral, un tremblement de terre. Le FN est en tête et largement en tête, ce soir, un électeur sur quatre a voté pour le FN, le tripartisme dont parlait Marine Le Pen est acté, et ce au détriment des partis républicains".
La survie de l'UMP en danger ? Le politologue Olivier Duhamel partage le constat d'Alexandre Kara : "Ce n'est pas seulement qu’ils (le FN) font quatre fois plus que la dernière fois, c‘est aussi que c’est la première fois dans des élections générales en France que le Front National arrive en tête. Ça ne s’était jamais produit, jamais, tout d’un coup, la France ce soir découvre un Front national qui arrive très nettement en tête, c’est un échec considérable pour l’UMP qui risque de mettre en danger sa survie."
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ANALYSE - Un "séisme comparable au 21 avril 2002"