Ségolène Royal, qui effectuait mardi à Marseille son premier grand déplacement de campagne, a lancé un message d'"espérance" dans les quartiers nord de la ville, où elle est allée à la rencontre d'habitants, d'enseignants et de collégiens. "Ensemble on veut construire une espérance, les promesses seront tenues. C'est un défi considérable et magnifique pour la France métissée et pour la République", a-t-elle déclaré en visitant une crèche, au pied des tours du quartier de Château Gombert (13e arrondissement). "J'ai envie de dire aux jeunes des quartiers : soyez responsables, prenez-vous en main, respectez vos droits et vos devoirs+ et on vous aidera à réussir", a ajouté l'ex-candidate socialiste à la présidentielle (en 2007), sous les applaudissements de quelques habitants.
Suivie par une cinquantaine de journalistes, Ségolène Royal s'est ensuite rendue au collège Mallarmé à La Rose, présenté comme pionnier dans le tutorat entre de jeunes ingénieurs et des collégiens. Dans le programme du candidat François Hollande, a-t-elle précisé, "il y a un renforcement de la priorité à l'éducation, notamment dans les quartiers sensibles, où il y a un potentiel et un très bon niveau. Il faut repérer ces potentiels et donner aux élèves l'envie d'être ambitieux". Quand les parents sont absents, "il faut trouver des modèles de réussite scolaire pour que ces jeunes se disent +pourquoi pas+", a souligné Ségolène Royal après avoir discuté avec une élève de quatrième se destinant à la police scientifique. "La France se redressera avec l'énergie des classes populaires", a-t-elle ajouté, appelant à "ne pas rentrer dans un discours misérabiliste".
La présidente de la région Poitou-Charentes devait poursuivre sa visite dans les quartiers populaires du centre-ville, notamment à Belsunce où "elle avait fait 93% au second tour en 2007", a rappelé le maire du premier secteur Patrick Mennucci, qui avait été son directeur adjoint de campagne en 2007 avant de se rallier à François Hollande dans la campagne des primaires. "L'enjeu est un enjeu de mobilisation, il faut qu'il y ait beaucoup de votants", a-t-il souligné.