L’ex-président du FN a ouvert les "journées d’été Marine Le Pen". A sa manière, offensive.
Jean-Marie Le Pen a pu vérifier samedi matin à Nice que sa popularité au sein du Front national reste intacte. L’ancien président du parti d’extrême droite a ouvert sous les ovations les "journées d’été Marine Le Pen", censées marquer le coup d’envoi de la campagne présidentielle de sa fille. Fidèle à sa réputation, l’ancien leader frontiste a abreuvé un auditoire ravi de saillies assassines à l’endroit de ce qu’il surnomme l’"UMPS", fusion de l’UMP et le PS, "co-princes de la décadence" selon lui.
Du haut de ses 83 ans, Jean-Marie Le Pen a ainsi réveillé les rangs clairsemés de militants avec une salve toute particulière sur le Parti socialiste. "Strauss-Kahn avec ses galipettes, Hollande avec ses galéjades, Aubry sans sa foulée et, complètement larguée, l’ancienne compagne de l’ancien premier secrétaire…", a-t-il énuméré. "Tous plus énarques les uns que les autres, attendant ce qui reste d’esprit à Jacques Chirac, qu’il les aide comme il avait aidé à la victoire de François Mitterrand en 1981…"
Ni provocations ni dérapages
L’homme se montre aussi tout aussi cinglant vis-à-vis de la majorité, ironisant sur la rentrée de l’UMP le week-end dernier, à Marseille. "C’était Copé qui était chargé du discours patriotique sur l’air de Jean qui rit. Les traits tirés et l’oeil en biais, Fillon était chargé du message sérieux, dans le rôle du clown triste", a-t-il lancé. Il a aussi évoqué "Nicolas Sarkozy et ses guerres", qui lui "reviendront en boomerang".
Mais pour une fois, Jean-Marie Le Pen n’a pas versé dans la provocation ni le dérapage. Une manière peut-être de ne pas mettre sa fille en difficulté à l’heure où les sondages ne la donnent plus finaliste de l’élection présidentielle.