L’INFO. Un câlin, et ça repart. Mercredi, profitant d'une visite du président français au "US French Tech Hub", une plate-forme pour les sociétés désireuses de s'implanter aux Etats-Unis, Carlos Diaz, chef de file des "pigeons" - ces jeunes entrepreneurs frondeurs qui ont fait plier le gouvernement - a mis François Hollande au défi de l'étreindre - ce qu'il avait annoncé sur Europe 1 la veille -, ce que le chef de l'Etat s'est empressé de faire devant un public de chefs d'entreprises. Avant cette réconciliation publique, François Hollande a présenté une série de mesures pour soutenir la création d'entreprises.
Le président, dont la taxe à 75% sur les revenus supérieurs à un million d'euros fait figure d'épouvantail aux Etats-Unis, a annoncé un nouveau mécanisme fiscal. Objectif : permettre aux start-up de mieux rémunérer leurs salariés via une réforme du régime des attributions gratuites d'actions. Le président a en outre promis la signature en mars d'une ordonnance pour développer les financements participatifs qui permettra aux particuliers de prêter, via les plates-formes de "crowdfunding", jusqu'à un million d'euros à des chefs d'entreprise.
"Venez en France !" Le 17 février se tiendra un conseil consacré à l'attractivité du territoire français. Mais François Hollande a déjà commencé à vendre la mèche. Un nouveau "passeport talents" d'une durée de quatre ans renouvelables permettra d'attirer en France entre 5.000 et 10.000 chercheurs ou travailleurs hautement qualifiés, a-t-il promis. "Venez en France !", a lancé le président à l'adresse des grands dirigeants de l'économie numérique américaine.
LA PHRASE - Hollande : l'optimisation fiscale des géants du web "pas acceptable"
MYTHE - La Silicon Valley, des vergers à Apple
PAROLES DE - Les patrons français de la Silicon Valley jugent Hollande