L’INFO. Terrible semaine pour l’UMP. Après les révélations du Point sur Jean-François Copé, accusé d'avoir favorisé une société gérée par des proches au détriment de finances de l'UMP, c’est l’affaire des écoutes de Patrick Buisson qui a éclaté au visage de la droite, mercredi. Pourtant, les municipales approchent, et les ténors font ce qu’ils peuvent pour rappeler aux électeurs que la priorité est d’aller aux urnes. C’est avec cet objectif en tête que les deux meilleurs ennemis, Jean-François Copé et François Fillon, ont fait meeting commun à Strasbourg, mercredi soir, pour soutenir Fabienne Keller, qui tente de ravir la ville au socialiste Roland Ries.
"L’UMP est notre trésor commun". "L’UMP est notre trésor commun, et l’intérêt national nous commande d’être rassemblés", a d'abord déclaré à la tribune François Fillon, suivi par Jean-Pierre Raffarin. Puis, c'est Jean-François Copé qui a pris la parole. Et le patron de l'UMP a eu beau marteler sa priorité, les questions portaient toutes sur l’"affaire Buisson". "J’entends bien que cette campagne électorale ne soit pas détournée de son objectif premier, qui est un vote national pour le destin de nos villes", a-t-il lancé.
C’était la première fois depuis la guerre qui les a opposés en décembre 2012 que le patron de l’UMP et l’ancien Premier ministre faisaient estrade commune. Une façon de montrer une image d’unité, bien fragile par les temps qui courent. Car en coulisses, même l'ordre de passage à la tribune a fait l'objet de tensions. Et ce n’est pas un hasard si François Fillon a préféré faire bande à part en ne prenant pas le même train que les autres pour se rendre à Strasbourg.
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