Une journée en Provence. François Hollande a exalté vendredi sur les hauteurs de Toulon le passé glorieux des troupes françaises engagées 70 ans plus tôt dans le débarquement de Provence, pour mieux proclamer sa volonté de maintenir le rang de la France dans le monde. Le chef de l'Etat présidait au mémorial du Mont Faron le 70e anniversaire de ce débarquement souvent méconnu mais décisif pour la libération de la France et de l'Europe du joug nazi. En Provence, après avoir inauguré une plaque commémorative, il a rappelé que "la France s'est libérée par elle-même, avec le soutien des alliés mais avec la participation de ses soldats".
"La cinquième puissance du monde entend le rester". Évoquant ces "pages glorieuses" et l'"héritage" de "héros célèbres mais le plus souvent anonymes qui ont contribué à la résurrection de notre pays", le président Hollande a conclu son discours par une claire allusion aux difficultés économiques et sociales rencontrées par le pays. L'Insee les a confirmées jeudi, annonçant une croissance nulle au deuxième trimestre comme au premier. "La France, cinquième puissance économique du monde (...) entend, par les réformes qu'elle engage, rester à ce niveau", a déclaré le chef de l'Etat comme pour écarter les doutes sur la capacité de l'exécutif à sortir le pays de la crise. "La France est une nation qui compte dans le monde, sur la scène internationale, une nation qui prend ses responsabilités pour assurer la sécurité de l'Europe mais aussi la sécurité dans le monde", a-t-il insisté.
"Parler du passé et éclairer l’avenir". En faisant référence, devant un parterre d'anciens combattants au premier rang desquels quelques vétérans, à "l'héritage reçu de ces soldats, de ces libérateurs", il a souligné qu'il avait tenu à présider ces cérémonies "pour parler du passé et pour éclairer l'avenir". François Hollande doit ensuite accueillir ensuite une quinzaine de chefs d'Etat et de gouvernement, en très grande majorité africains, à bord du Charles-de-Gaulle pour assister à une spectaculaire revue navale et à un défilé aérien dans la rade de Toulon.
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Un déjeuner avec Valls à Brégançon. Entre ces deux séquences, la politique intérieure devait reprendre ses droits avec un déjeuner réunissant le chef de l'Etat et son Premier ministre Manuel Valls au Fort de Brégançon, dans le Var, pour "préparer la rentrée", notamment sur le plan économique. Les deux hommes sont arrivés ensemble vers 12h30 à la résidence d'été du président, serrant les mains de plusieurs touristes présents pour visiter le fort, resté ouvert au public malgré la réunion des deux têtes de l'exécutif.
F. Hollande et M.Valls viennent de monter a bord du Charles de Gaulle#C2G#Provence1944pic.twitter.com/5KatR2UkhW— Peggy Mauger (@PeggyMauger) August 15, 2014
A bord du Charles-de-Gaulle. François Hollande et Manuel Valls se sont ensuite rendus en hélicoptère sur le porte-avions Charles-de-Gaulle, où le président de la République devait accueillir une quinzaine de chefs d'Etat et de gouvernement, en très grande majorité africains. Au programme : une revue navale et un défilé aérien dans la rade de Toulon.
François Hollande a prononcé un discours sur le pont du Charles de Gaulle. Le chef de l'Etat a longuement rendu hommage aux soldats qui ont débarqué en Provence en 1944, et notamment à ceux de "l'Armée d'Afrique" qui comprenait de nombreux soldats indigènes. "C'est du Sud que l'Europe doit son salut et elle ne doit jamais l'oublier", a souligné le locataire de l'Elysée.
François Hollande a aussi largement évoqué les crises internationales en cours. Il a notamment appelé "la Russie à respecter l'intégrité territoriale de l'Ukraine", alors que Kiev a indiqué vendredi avoir "détruit" des blindés russes entrés sur son territoire.
Un dîner sur le porte-avions. Dans la soirée, le président de la République devait offrir un dîner d'Etat à bord du Charles-de-Gaulle aux chefs d'Etat et de gouvernement présents.