Sur ce plan-là au moins, la présidence "normale" aura peut-être réussi. Le coût moyen des déplacements de François Hollande en France en 2013 était trois fois inférieur à ceux de Nicolas Sarkozy en 2011, selon le député PS René Dosière. Ce spécialiste des dépenses publiques a comparé 2011, dernière année pleine du quinquennat de Nicolas Sarkozy et 2013, première année pleine du mandat de François Hollande. Sur cette période, "le budget de l'Elysée a diminué de 8,6% à 101,1 millions d'euros", a-t-il annoncé mercredi lors d'une conférence de presse. Et comme le révélait Europe 1 récemment, l'Elysée compte continuer à réduire la voilure.
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"Modes de transport plus économiques". Entre 2011 et 2013, le poste déplacements a décru de 19% à 14,7 millions, grâce notamment à "une réduction de la taille des délégations, l'utilisation de modes de transport plus économiques (train, voiture, avion plus modeste) et des prestations plus modestes en matière d'hébergement, de restauration, de réception".
"En France, François Hollande a effectué 56 déplacements pour un coût de 2,3 millions, soit un coût moyen de 41.000 euros par déplacement. En 2011, les 77 déplacements de Nicolas Sarkozy avaient coûté 9,7 millions, soit 126.000 euros par déplacement", écrit le député de l'Aisne dans son étude. A l'étranger, la différence est plus modeste : 293.000 euros pour un voyage de François Hollande contre 320.000 pour Nicolas Sarkozy.
Le poste "fleurs" réduit de moitié. Poste budgétaire le plus important de l'Elysée, la masse salariale a fléchi de 1,7%, du fait d'une diminution des effectifs, passés de 882 à 836 personnes. A noter que le poste "fleurs" a fondu de moitié, passant de 200.000 à 100.000 euros. Il atteignait entre 400.000 et 500.000 euros du temps de Jacques Chirac.
Pour 2015, le budget de l'Elysée est prévu en légère baisse à 100 millions d'euros (101,67 millions programmés en 2014). Le budget effectivement réalisé, souvent inférieur au budget prévu, devrait passer sous la barre symbolique des 100 millions. A l'avenir, le député socialiste s'est déclaré "pas sûr qu'on puisse encore faire des réductions de dépenses très fortes, à l'exception peut-être d'économies de personnels".