Jean-François Copé n'a toujours pas officialisé sa candidature à la présidence de l'UMP. Mais le secrétaire général de l'ex-parti présidentiel peut se targuer d'avoir reçu quelques appuis ces derniers jours. Des "comités d'appel à la candidature" de Jean-François Copé se sont constitués dans une dizaine de fédérations UMP assez importantes, des Bouches-du-Rhône à Paris. Mardi, une vingtaine d'élus et de responsables parisiens de l'UMP se sont déclarés en faveur de l'actuel patron du parti, parmi lesquels le sénateur Pierre Charon et l'ex-ministre de la Justice Rachida Dati.
"Une personnalité courageuse et pugnace"
"Nous appelons très clairement notre secrétaire général Jean-François Copé à se porter candidat à la présidence de l'UMP", écrivent dans un communiqué ces élus parisiens. Soulignant la "personnalité jeune, courageuse et pugnace" du patron de l'UMP pour "incarner l'avenir", ces élus estiment qu'il saura rassembler sa famille politique. "Jean-François Copé saura également "faire vivre l'ensemble des familles de pensée qui composent l'UMP par la création de mouvements" et "préparer la reconquête, dès les municipales de 2014", écrivent ses "fans".
Parmi les principales personnalités signataires de l'appel, figurent les anciens ministres Rachida Dati (maire du 7e), qui, quelques heures plus tôt ... n'excluait pas de présenter un trio de femmes pour la présidence du parti. La liste comporte également les noms de Claude Goasguen (maire du 16e), le sénateur et vice-président du Conseil de Paris, Pierre Charon, Brigitte Kuster, maire du 17e, Jean-Pierre Lecoq, maire du 6e, François Lebel, maire du 8e, de neuf conseillers de Paris, d'un conseiller régional et de quatre secrétaires nationaux.
Les sondages favorables à Fillon
En attendant de se déclarer officiellement - il devrait le faire les 25 et 26 août à Châteaurenard, lors de la réunion de son club "Génération France" - Jean-François Copé montre à son rival, François Fillon, qu'il est bien décidé à conserver le parti.
François Fillon, lui, fait mine de ne pas s'en émouvoir. "Je ne pense pas perdre", a-t-il indiqué, mardi sur France 2. "Bien sûr, ce sont les adhérents qui décideront", a-t-il pris soin d'ajouter alors que Jean-François Copé lui dispute le soutien de la "base", qui comprend au total un peu moins de 265.000 adhérents. L'ancien Premier ministre peut se prévaloir de sondages favorables. Dans la dernière enquête Paris-Match, 81 % des sympathisants UMP affirment le "préférer" à Jean-François Copé.