Nicolas Sarkozy a beau se faire très discret depuis sa défaite à l’élection présidentielle le 6 mai dernier, il n’a jamais vraiment quitté l’actualité. C’est encore plus vrai ces derniers jours, avec les rumeurs d’un retour en 2017, lancées par Alain Juppé, et surtout ce colloque organisé mercredi à Paris par l’Association des amis de Nicolas Sarkozy. L’ombre de l’ancien chef de l’Etat plane donc toujours au-dessus de la droite. Mais si certains continuent de trouver cette ombre protectrice, d’autres la trouvent désormais embarrassante.
>>> Illustration avec des déclarations recueillies dans les couloirs de l’Assemblée nationale.
Les fans de toujours. Certains députés de l’ex-majorité continuent de regretter le départ de leur ancien champion. "Ah, moi je fais partie de ceux qui ont très envie que Nicolas Sarkozy revienne. Je le suivrai à 200, 300, 600% sans hésitation", s’enflamme ainsi Marc-Philippe Daubresse, député du Nord et secrétaire général adjoint de l’UMP. "Il est, que je sache, le meilleur pour gagner", abonde Patrick Balkany, élu des Hauts-de-Seine et grand ami de l’ancien président. "Le président Sarkozy, je pense, peut amener encore beaucoup à la France".
Les mitigés. Il y a les fans, donc et puis il y a les autres. Et ceux, notamment, qui estiment qu’avant un éventuel retour, il faut d’abord tirer les leçons de la défaite contre François Hollande. "Il y a dans le travail qu’on a accompli avec Nicolas Sarkozy des choses importantes, mais il y a des choses qu’on n’a pas faites non plus", regrette ainsi le député de Paris Pierre Lellouche. "Ça fait des mois que je demande que nous ayons non seulement un droit mais un devoir d’inventaire".
Eux ne sont pas fans du tout. Enfin, certains osent même rappeler qu’ils n’ont jamais fait partie du fan-club de Nicolas Sarkozy. "Je n’ai jamais insulté Nicolas Sarkozy mais je n’ai jamais eu d’idolâtrerie à son égard", affirme ainsi Hervé Mariton, élu de la Drôme. "Donc je ne serais pas membre de l’association des ennemis de Nicolas Sarkozy, surtout pas ça, mais je ne suis pas non plus membre de l’Association des amis de Nicolas Sarkozy", insiste celui qui portât la parole de l’UMP pendant le débat sur le mariage gay. Et hors micro, ils sont de plus en plus nombreux à tempérer leur enthousiasme. Et c’est vrai aussi bien chez les filloniste que chez les copéistes.