Près d’un mois après son retour, Nicolas Sarkozy semble déjà en perte de vitesse. Selon un sondage Ipsos-Le Point publié lundi, sa cote de popularité de Nicolas Sarkozy chute de 9 points par rapport au mois dernier. L'ancien chef de l'Etat, candidat à la présidence de l'UMP, enregistre 31% d'opinions favorables auprès de l'ensemble des Français, contre 40% il y a un mois.
Sarkozy dépassé par Juppé au sein de l’UMP. Nicolas Sarkozy perd 11 points de popularité auprès des proches de l'UMP (71%) et se fait même devancer par Alain Juppé dont l'action est jugée favorablement par 76% des sympathisants UMP (+ 4 points).
Dans les meetings, les militants UMP le critiquent. A chaque étape du SarkoTour, les salles sont toujours pleines à craquer. Nicolas Sarkozy est tout le temps très applaudi. Et pourtant, l’ex-Président ne fait plus l’unanimité chez les militants. "Il m’a tellement déçu que j’y crois pas. Je voterai Juppé parce qu’il a moins de casseroles", assume une sympathisante UMP au micro Europe 1. "Quand Monsieur Sarkozy dit qu’il n’a jamais entendu parler de Bygmalion, c’est juste hallucinant", déplore un autre. Et de poursuivre : "il pense avoir enterré tout le monde, ça reste à voir".
Manque de clarté sur certains dossiers. Dans les meetings de Bruno Le Maire ou Hervé Mariton, de nombreux militants affirment haut et fort leur désaccord avec l’ancien chef de l’Etat. "Les Français l’ont éjecté, ce n’est pas tellement souhaitable qu’il revienne", lance une militante UMP. D’autres adhérents du parti de droite lui reprochent parfois son manque de clarté. "Sur les problèmes de la famille, on a des doutes sur Nicolas Sarkozy", explique un sympathisant. "Et moi je n’aime pas avoir devant moi des gens qui n’ont pas une position claire".
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Président de l’UMP, oui mais avec quelle légitimité ? Le 29 novembre prochain, Nicolas Sarkozy sera opposé à Bruno Le Maire et Hervé Mariton pour la présidence de l’UMP. S’il est largement favori pour cette élection interne, quelle sera sa légitimité ? Pour apparaître comme le leader naturel de la droite en 2017, Nicolas Sarkozy doit d’abord montrer qu’il est capable de tuer le match au sein de l’UMP. Or selon le dernier sondage Ipsos, ce n’est pas encore gagné…