Au siège de l'UMP, rue de Vaugirard, l'ambiance n'est pas à la fête. Après son échec aux législatives, l'ex-parti présidentiel se voit contraint de réduire drastiquement la voilure pour compenser une baisse de dotation de quelque 10 millions d'euros par an.
La dotation publique annuelle des partis politiques dépend en effet du nombre de voix obtenues au premier tour des élections législatives et du nombre de députés élus.
"Notre dotation va passer de 30,5 millions d'euros (en 2012) à 20,5 millions d'euros (en y intégrant la pénalité pour non-respect de la parité aux législatives). On va perdre en réalité un peu moins de 10 millions d'euros", a détaillé le trésorier de l'UMP, Dominique Dord.
Pas d'université d'été cette année
Pour faire des économies, le parti a décidé de rogner sur deux postes de dépenses : l'université d'été et une baisse du personnel. Comme en 2007, le parti n'organisera pas sa rentrée politique. La dernière université d'été, à Marseille, en septembre 2011, avait coûté entre 3 et 4 millions d'euros. Le parti n'en a aujourd'hui plus les moyens.
Même pour le Congrès de l'UMP, prévu en novembre prochain, les dépenses seront passées au crible. Le parti a décidé d'organiser le vote avec urnes et bulletins papier plutôt que par vote électronique afin d'économiser 500.000 euros.
20 à 30 temps plein supprimés
L'UMP va aussi tailler dans ses effectifs. "On va passer de 130 (équivalents plein temps) à un peu moins d'une centaine", indique le trésorier de l'UMP."On avait des contrats à durée déterminée et des intérimaires auxquels on va mettre fin", précise Dominique Dord, au micro d'Europe 1.