Abou Zeid et Belmokhtar :"prudence"

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avec agences , modifié à
Le ministre de la Défense a prévenu qu'"une rumeur répétée à l'envi ne fait pas une information".

Prudence. Dans une interview à la Dépêche du Midi à paraître lundi, rendue publique par son ministère, Jean-Yves Le Drian a prévenu qu'"une rumeur répétée à l'envi ne fait pas une information" au sujet des morts annoncées des chefs jihadistes Abou Zeid et Mokhtar Belmokhtar.

"L'esprit de responsabilité"

"Le ministre de la Défense ne doit pas parler au conditionnel", insiste le responsable. "J'en appelle à la prudence et à l'esprit de responsabilité à l'égard d'indications que nous ne sommes pas en mesure de confirmer matériellement à ce stade".

"La priorité, c'est de saper les bases des terroristes, leur organisation, leurs moyens", dit encore le ministre. Interrogé par ailleurs sur les risques de confrontation entre communautés maliennes, il observe que "les ennemis du Mali, ce sont les groupes terroristes qui menaçaient de faire s'écrouler ses institutions pour y fonder leur sanctuaire. Le Mali est un seul et unique pays. Chacun le reconnaît, le droit international, le gouvernement de Bamako et les populations du nord du Mali qu'elles soient peuls, arabes ou touaregs".

"Belmokhtar va se manifester prochainement"

Au même moment, le SITE, centre de surveillance des sites islamistes, a fait savoir que selon des discussions repérées sur des forums de discussion islamistes, l'Algérien Mokhtar Belmokhtar serait toujours en vie selon un participant à la discussion. Toujours selon le même participant, Belmokhtar va se manifester prochainement en diffusant un message confirmant qu'il est bien en vie, poursuit le SITE.

 Belmokhtar, qui serait le cerveau de la prise d'otages meurtrière survenue en janvier sur le site gazier algérien de Tiguentourine, est "en vie et bien portant, et il conduit en personne la bataille", déclare ce participant dans son message.

La mort de Mokhtar Belmokhtar, dit "le Borgne", a été signalée à plusieurs reprises par le passé. La dernière en date est survenue samedi au lendemain de l'annonce par le président tchadien Idriss Deby de la mort d'Abdelhamid Abou Zeïd, autre chef d'Aqmi.Ahrar Press, organe de presse arabe indépendant, cite lui aussi une source au sein du groupe de Belmokhtar (la brigade des Moulathamine - "Ceux qui signent avec leur sang") qui dément la mort de ce dernier, rapporte le SITE.