Interrogé par Europe 1, l'ancien président du Sénat, Gérard Larcher, est revenu sur le mouvement des agents aéroportuaires lancé pour obtenir des négociations sur les salaires et les conditions de travail et qui dure depuis six jours. Mardi, Claude Guéant, le ministre de l'Intérieur, a demandé à la police et à la gendarmerie de se substituer, "si besoin", aux agents de sûreté grévistes dans les aéroports. L’ancien président UMP de la Haute assemblée s'est défendu de porter atteinte au droit de grève.
"On ne touche pas au droit de grève on assure simplement la continuité du service public. Le gouvernement est dans sa responsabilité d'assurer la sécurité. Dans un État, le pouvoir régalien est exercé par l'intermédiaire de la police et de la gendarmerie", a-t-il commenté.
Le sénateur des Yvelines est également revenu sur la proposition des députés UMP de généraliser l’encadrement du droit de grève, comme cela existe depuis 2007 dans les transports terrestres. "Le droit de grève est un droit constitutionnel. Mais en même temps, on n'a pas le droit de prendre en otage des usagers", a-t-il estimé. "Je suis favorable à un service minimum comme nous l'avons fait dans le ferroviaire. Ce qu'on a fait dans le ferroviaire, il faut le faire dans l'aérien. D'autant plus que ce style de grève semble affaiblir le droit de grève", a poursuivi l'ancien ministre du Travail.
Le gouvernement a également nommé deux médiateurs pour trouver une sortie de crise au mouvement dans les aéroports. Pour Gérard Larcher, l'ouverture du dialogue social est la seule solution pour mettre fin au conflit. "Nous avons voté un texte qui permet d'ouvrir le dialogue, parce que la réponse c'est le dialogue social. La négociation c'est de part et d'autre. Le gouvernement a pris ses responsabilités en nommant des médiateurs", a-t-il commenté.
Écoutez Gérard Larcher :