Les députés UMP, qui veulent encadrer le droit de grève dans le transport aérien, hésitent entre "un système de prévention" des conflits et "un service minimum", a déclaré le président du groupe UMP à l'Assemblée nationale, Christian Jacob, mardi à la presse. L'Assemblée nationale examinera le 24 janvier une proposition de loi du député UMP Eric Diard, membre du collectif de la Droite populaire, prévoyant dans le secteur aérien un dispositif de dialogue social préventif à la grève et une déclaration individuelle des grévistes 48 heures avant le début du mouvement. Un tel dispositif est déjà en vigueur dans les entreprises de transport terrestre.
Au sein du groupe UMP, mardi matin, "on a eu un débat un peu long, qu'on reprendra en janvier, pour savoir si on reste sur un système de prévention telle qu'il est prévu dans la proposition de loi ou si on l'élargit à la notion de service minimum", a expliqué le chef de file des députés UMP. "On peut également l'élargir au transport maritime, plusieurs l'ont évoqué", a ajouté Christian Jacob, en précisant que, "sans doute, on aura un groupe de travail interne au groupe UMP" sur le sujet. Evoquant la grève des agents de sûreté des aéroports, Christian Jacob a estimé qu'il "y a une prise d'otages aujourd'hui pour 12.000 passagers qui a été reconnue comme insupportable par la plupart des parlementaires". Selon lui, "avant d'en arriver à la grève, on peut faire la négociation".