L'affaire Bastareaud devient affaire d’Etat. François Fillon a envoyé, mardi, un courrier à son homologue néo-zélandais pour s'excuser du "comportement injustifiable" du joueur du XV de France, qui avait inventé une agression en pleine rueaprès la défaite tricolore contre les All Blacks, le 21 juin.
La démarche -rare- du premier ministre illustre l'incroyable ampleur prise par le mensonge du centre du XV de France. "Par ses déclarations mensongères, sur la base desquelles vous aviez été amené à intervenir publiquement, il a gravement porté atteinte à l'image de votre pays et de ses habitants", écrit François Fillon. Et d’ajouter : "Nos deux pays partagent la culture du rugby. Ce sport a toujours permis à nos deux nations de se retrouver et de se respecter mutuellement. Je souhaite que ces sentiments perdurent après cet événement regrettable".
Le monde du rugby fait bloc autour du centre international,placé sous surveillance médicale dans un établissement spécialisé de la région parisienne depuis une semaine. Le président du Stade Français, Max Guazzini, a ainsi dénoncé "l'acharnement de la presse" contre le joueur, expliquant que ce dernier souffre de "graves troubles psychologiques".
Reste que l'affaire Bastareaud" est loin d’être terminée. Le jeune joueur guadeloupéen passera dans les prochains mois devant la Commission de discipline de la Fédération française de rugby (FFR). Il risque une lourde suspension.