La présidente PS de la région Poitou-Charentes, Ségolène Royal, a estimé jeudi que la fraude imputée à Jérôme Cahuzac était consternante et jetait le discrédit sur les élus, sans se prononcer sur le point de savoir si François Hollande était au courant avant mardi. "C'est consternant, c'est affligeant, parce que la politique c'est servir les autres et c'est ne pas se servir. C'est une règle d'or, une règle à respecter et à protéger", a déclaré à des journalistes la candidate du PS à la présidentielle de 2007, en marge d'une réunion au conseil régional à Poitiers.
"On a la chance en France d'avoir beaucoup d'élus engagés qui ne ménagent pas leurs peines (...) et tout d'un coup il y aurait un discrédit jeté sur l'ensemble des élus parce que certains se livrent à des comportements qui sont une trahison par rapport à la fonction magnifique de dépositaire de la confiance du peuple", a-t-elle encore déclaré, avant de souhaiter une "sanction rapide et intransigeante".
"Il ne faut pas que les Français pensent que tous les élus sont comme cela", a-t-elle encore déclaré, avant de refuser de se prononcer sur le point de savoir si le président François Hollande avait eu connaissance des faits avant mardi, jour des aveux de M. Cahuzac. "Je ne sais pas, je ne sais pas... Je ne sais pas", a-t-elle dit à trois reprises en réponse à une question sur ce point, avant d'expliquer: "Je me garde de parler sans savoir les choses avec précision".