A l’UMP, la consigne est claire à propos de l’affaire DSK : de la retenue, voire le silence total. "On doit s’exprimer le moins possible", explique à Europe 1 un dirigeant de la majorité, "le fait-divers Strauss-Kahn occupe naturellement l’espace médiatique, inutile d’en rajouter".
Mais derrière le discours sobre imposé, la certitude de retirer un bénéfice de l’élimination politique du favori des sondages. "C’est une bonne nouvelle pour nous", affirme à Europe 1, hors micro, un proche de Nicolas Sarkozy, "même s’il faut s’interdire de le dire publiquement".
"DSK avec Obama, Hollande avec des ramasseurs de champignons"
Outre son avance dans les sondages, c’est surtout la stature internationale du directeur général du FMI qui préoccupait les responsables de l’UMP. "Il aurait eu 80 photos avec les grands de ce monde, Obama en tête, sur son site de campagne", explique un proche de l’Elysée. "Hollande aura des clichés avec des ramasseurs de champignons", ironise-t-il. Quel que soit le candidat socialiste, il aura forcément une expérience internationale moindre par rapport au président sortant.
Enfin, l’UMP juge qu’avec l’éviction de DSK, c’est le risque d’une campagne axée sur la morale et le style de vie des candidats qui s’éloigne définitivement.