François Fillon n'entend pas se taire. Il a estimé dimanche que l'affaire Jouyet ressemblait à "une machination" pour "faire taire" un candidat à la présidence de la République, disant avoir "du mal à croire" que le secrétaire général de l'Elysée ait pu "agir seul", sans rôle de François Hollande.
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"Affaire d'Etat". Évoquant "une affaire qui ressemble étrangement à une machination, que l'on retrouve à plusieurs époques de notre vie politique où l'on a le sentiment que tous ceux qui ont l'audace de vouloir être candidat à l'élection présidentielle sont confrontés à des accusations mensongères", l'ancien Premier ministre UMP a jugé dimanche sur BFMTV que certains "ont voulu le faire taire". "Comme je ne pense pas que le secrétaire général de l'Elysée puisse agir sans au moins en informer le chef de l'Etat, il y a un vrai soupçon que nous soyons en face d'une véritable affaire d'Etat et c'est la raison pour laquelle j'ai décidé de porter plainte en diffamation".
Les pénalités en cause. Il a aussi démenti des éléments publiés par le Journal du Dimanche, selon lequel il aurait été informé la veille du déjeuner avec Jean-Pierre Jouyet d'une possible irrégularité du paiement par l'UMP de la pénalité due au dépassement du budget de campagne autorisé de Nicolas Sarkozy. "Le JDD se trompe", a assuré François Fillon, disant avoir appris l'existence d'une interrogation des commissaires aux comptes de l'UMP "le 24" juin, "après ce déjeuner", lors d'une réunion du triumvirat et "de la bouche de Luc Chatel".
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