"Affaire Morelle" : Pourquoi Cambadélis met la pression

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DÉCRYPTAGE - Le patron du PS s’est servi de "l’affaire Morelle" pour démontrer son indépendance vis-à-vis de l’exécutif.

L’INFO. "Pourquoi voulez-vous qu'à 62 ans j'entame une carrière de béni-oui-oui?", avait lancé Jean-Christophe Cambadélis après son élection à la tête du Parti socialiste. Alors qu’Harlem Désir était fortement critiqué pour s'être cantonné à défendre le gouvernement, le député de Paris, lui, a fait vœu d’indépendance par rapport à l’exécutif. L’occasion était belle de le prouver, et l’apparatchik s’en est saisi.

Vendredi matin, le tout nouveau patron du Parti socialiste a en effet signé sa première sortie marquante, et c’est Aquilino Morelle qui en a fait les frais. Le conseiller politique du président, empêtré dans des accusations de conflit d’intérêts, a été sommé de s’expliquer car "si ce qui se dit est vérifié, je ne vois pas comment il peut rester." Une petite bombe avant le week-end de Pâques.

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"Il n’a absolument pas besoin de demander quoi que ce soit !" Selon les informations d’Europe 1, il n’aurait en effet pas demandé l’autorisation d’agir, ce que confirme Olivier Faure, le nouveau porte-parole du Parti socialiste : "il n’a absolument pas besoin de demander quoi que ce soit ! Nous en avons discuté tous les deux hier, et nous avons juste voulu rappeler les principes de la République exemplaire", a-t-il expliqué vendredi matin à Europe1.fr. Mais, selon nos informations, Jean-Christophe Cambadélis a toutefois prévenu l'Elysée de sa sortie à venir, ce que ne confirme pas Olivier Faure. Et le porte-parole de marteler, comme pour insister encore un peu plus sur l’indépendance retrouvée du Parti socialiste : "Jean-Christophe Cambadélis n’a pas défini sa position en amont avec l’exécutif. Le PS a décidé de reprendre toute sa place dans le débat."

 Deux objectifs. En tapant du poing, Jean-Christophe Cambadélis a voulu marquer le coup, et montré qu’une nouvelle ère s’ouvrait pour le Parti socialiste. "Il l’avait déjà fait en demandant une discussion sur le plan de Manuel Valls", tient à préciser Olivier Faure. Mais en taclant aussi fermement le principal conseiller du président de la République, le patron du PS cherchait à atteindre deux objectifs : montrer aux militants déçus que le parti est de retour, et qu’il est libre. 

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