"En boucle". L’affaire Tapie ne fait pas seulement les gros titres, elle obsède aussi Nicolas Sarkozy. Selon un de ses proches, joint par Europe 1, l’ancien président est "ulcéré" par la façon dont l’arbitrage qui avait octroyé en 2008 403 millions d’euros à l’homme d’affaires pour solder ses comptes avec le Crédit Lyonnais est aujourd'hui mis en cause. Et comme souvent quand l'ancien chef de l’Etat est contrarié par un sujet ou une mise en cause qui le touche personnellement, "il tourne en boucle", confie cet ami, qui expose les arguments de la défense de l’ancien hôte de l’Elysée.
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Il s’en est remis à Guéant. Le premier argument de Nicolas Sarkozy consiste en une formule : "je ne suis jamais intervenu", répète-t-il à ses visiteurs. Et quand l'ancien président refait le film, il charge le secrétaire général de l'Elysée de l'époque, Claude Guéant.
Selon l’ancien chef de l’Etat, l’ex-ministre de l’Intérieur lui a expliqué que le conflit Tapie-Crédit Lyonnais avait déjà coûté 20 millions d'euros aux contribuables, et qu'il y avait cette possibilité d'en finir en passant par l'arbitrage, sans détailler davantage le processus. Nicolas Sarkozy s'en serait alors remis à la sagesse de son bras droit sans poser de questions. En clair, l'Elysée n'avait pas choisi l'arbitrage pour arranger les affaires de Tapie, mais par souci de l'intérêt général.
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Des "juges arbitres" pas sarkozystes. Selon son proche, Nicolas Sarkozy développe un autre argument pour se dégager de toute implication. Sur les trois juges arbitres, explique-t-il, il y a Pierre Mazeaud, un vieux gaulliste qui déteste Nicolas Sarkozy, et Jean-Denis Bredin, un avocat étiqueté à gauche. Bref, conclut cet intime de l‘ancien président, Nicolas Sarkozy n' a rien à se reprocher et s'agace du soupçon qui le vise.