L'ancien ministre de l'Intérieur Claude Guéant a affirmé vendredi que le ministère des Finances - et non l'Elysée - avait choisi une procédure d'arbitrage au lieu de la voie judiciaire pour trouver un règlement de l'affaire Tapie-Crédit-Lyonnais-Adidas. Le responsable UMP, très proche de Nicolas Sarkozy, était interrogé par RTL sur les perquisitions dont ses locaux ont fait l'objet cette semaine, montrant que les enquêteurs s'intéressent au rôle que l'ancien président aurait pu avoir dans le choix d'un tribunal arbitral.
"L'Elysée était au courant" et "a trouvé que c'était une bonne mesure, mais c'est le ministère des Finances qui a décidé de recourir à cette procédure", a déclaré Claude Guéant. Trois juges d'instruction enquêtent sur la décision prise fin 2007 par l'ancienne ministre de l'Economie, Christine Lagarde, de recourir à un arbitrage pour solder le contentieux opposant depuis 1993 Bernard Tapie au Crédit lyonnais sur la vente d'Adidas. A l'époque, Claude Guéant était secrétaire général de l'Elysée. Il est aujourd'hui avocat au Barreau de Paris