Christian Blanc passe à l’offensive. Le secrétaire d'Etat au Développement de la région-capitale, au coeur d'une polémique sur 12.000 euros d’achats de cigares réglés sur fonds publics, a rejeté la faute mardi sur son ex-chef de cabinet Guillaume Jublot.
Devant la presse, l'ancien PDG d'Air-France et de la RATP a dit avoir reçu lundi les résultats d'"un audit interne" sur les dépenses en cigares de son secrétariat d'Etat, document qu'il a transmis au secrétariat général du gouvernement en vue d'une enquête administrative, voire d'une enquête pénale.
"Il a organisé un système"
"Les choses ne vont pas en rester là parce que c'est grave, des sanctions doivent être prises", s’est emporté le secrétaire d'Etat accusant son ancien chef de cabinet, d'avoir lui-même "organisé un système" pour mettre des cigares à disposition dans ses services.
"Dès que j'ai réalisé cela, j'ai immédiatement fait un chèque de 4.500 euros au Trésor" a-t-il affirmé. Une somme remboursée qui correspond à sa consommation personnelle de cigares, "au maximum de deux par jour!".
La thèse de la vengeance
Selon lui, les factures attestant de ces dépenses auraient été transmises sciemment par son directeur de cabinet au quotidien satirique, dans un geste de vengeance après son renvoi du cabinet ministériel, en mai dernier.
Toujours selon Christian Blanc, Guillaume Jublot serait aussi à l’origine de la fuite d’un courrier adressé par Bercy demandant des explications sur les déclarations fiscales du secrétaire d’Etat. Une version démentie par l’intéressé qui a décidé de porter plainte pour diffamation contre son ancien employeur.