Elle se distingue de François Hollande, le candidat des socialistes à la présidentielle. Martine Aubry, première secrétaire du PS, s’est fendue jeudi d’un communiqué séparé pour réagir à la mort de deux légionnaires français, tués en Afghanistan par un soldat de l’armée nationale afghane.
Alors que François Hollande fait part de sa "profonde tristesse" et exprime ses "très sincères condoléances" dans un communiqué lapidaire publié sur le site du Parti socialiste, Martine Aubry, qui se dit elle aussi "profondément attristée". Elle en profite pour rappeler la position du Parti socialiste "en faveur d’un retrait des soldats français avant la fin de l’année 2012" et non en 2014 comme prévu actuellement. A cette date, les forces afghanes sont censées prendre le relais de celles de l’Otan et sécuriser elles-mêmes le pays.
Une présence "plus justifiée"
Pour Martine Aubry, "en dépit des déclarations officielles qui se veulent rassurantes sur la transition et les progrès constants des forces de sécurité afghanes, cet incident […] vient démontrer au contraire la précarité de la situation". La Première secrétaire estime que la présence de soldats français en Afghanistan "n’est aujourd’hui plus justifiée, car la stratégie en Afghanistan n’est désormais plus militaire, mais civile et diplomatique".
Nicolas Sarkozy, de son côté, a exprimé "à nouveau, la détermination de la France à continuer d'oeuvrer au sein de la Force internationale d'assistance à la sécurité pour rétablir paix et stabilité dans ce pays et contribuer à son développement". Le ministre de la Défense, Gérard Longuet, a quant à lui affirmé que "cet incident isolé ne remet en aucun cas en cause le processus de transition initié visant à confier les responsabilités de sécurité à l'Armée nationale afghane".