Agression: Montebourg met le FN en cause

"Ca témoigne d'un climat de libération d'une parole raciste et à connotation fascisante dans le parti de Mme Le Pen", a dénoncé le député. © MAXPPP
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avec AFP , modifié à

Comme sa compagne Audrey Pulvar, le député PS pointe le FN après leur agression.

Mercredi en fin de matinée, Arnaud Montebourg a, à son tour, mis en cause le Front national après l'agression dont il a été victime mardi soir avec sa compagne Audrey Pulvar. Cette dernière avait interpellé plus tôt la patronne du FN sur ce même sujet.

"Un climat de libération d'une parole raciste"

"Ca témoigne d'un climat de libération d'une parole raciste et à connotation fascisante dans le parti de Mme Le Pen", a déclaré Arnaud Montebourg, interrogé par téléphone par l'AFP.

Selon le socialiste, les individus impliqués étaient "à l'évidence des militants politiques du Front national puisqu'ils criaient Bleu blanc rouge! La France aux Français! Le Pen président!" "Lorsque nous sommes passés à un mètre d'eux, ils étaient une quinzaine, ils ont haussé le ton, durci leur attitude et la violence s'est ensuite déchaînée", a affirmé Arnaud Montebourg. L'altercation a duré "quelques minutes". "On n'a pas répondu aux provocations et aux attaques et on est parti directement vers le commissariat", a-t-il ajouté. 

"J'ai remercié les forces de l'ordre" 

Le député PS de Saône-et-Loire et sa compagne, la journaliste Audrey Pulvar, ont raconté avoir été pris à partie, mardi soir en sortant d'un restaurant, dans le 16ème arrondissement de Paris, par des individus scandant des slogans favorables au FN et des injures antisémites. Ils ont déposé plainte dans la nuit.

"La police a été extrêmement efficace et très active. J'ai remercié les forces de l'ordre hier soir de leur travail", a précisé Arnaud Montebourg. "Des pièces à conviction - deux verres qui nous ont été jetés dessus - et des témoignages ont été recueillis sur place par le commissariat, la BAC du 16ème", a-t-il poursuivi. 

"Assez optimiste sur l'identification des individus"

Le troisième homme de la primaire socialiste a souligné que la police semblait "assez optimiste sur l'identification des individus auteurs des insultes antisémites et racistes et par ailleurs des agressions physiques". "Une chose est sûre. Les individus nous ont reconnus et nous ont nommés par notre nom pour nous insulter", a-t-il ajouté. "Il y a eu toute une flopée d'injures qui ne sont pas dignes du militantisme politique".