Les grévistes d'Air France n'ont pas choisi "le bon moment". La ministre de l'Ecologie du Développement durable, des Transports et du Logement, Nathalie Kosciusko-Morizet, invitée du Grand Rendez-Vous Europe 1/i-Télé/Le Parisien-Aujourd'hui en Francedimanche a condamné, l'air de rien, les conséquences du mouvement social de la compagnie aérienne française.
"Le droit de grève est un droit constitutionnel. Chacun à le droit de faire la grève mais permettez-moi de dire que le week-end où les familles se réunissent parce que c'est la Toussaint, ce n'est pas le meilleur moment, et ce n'est pas le meilleur moyen de rendre un mouvement sympathique", a rappelé Nathalie Kosciusko-Morizet sur Europe 1.
"Il y a eu des compagnies aériennes qui ont disparu"
"Air France est dans une situation délicate. Le transport aérien, mais Air France en particulier, est dans une situation délicate. Une compagnie aérienne est mortelle. Il y a eu des compagnies aériennes par le passé qui ont disparu. Souvenez-vous de la Panam, de TWA aux Etats-Unis qui n'ont pas pris le virage de la libéralisation. En Europe, vous vous souvenez d'Alitalia, d'Air Lib", a développé la ministre.
"Une compagnie aérienne est mortelle" :
"La compétitivité d'une entreprise, parce que les réformes sont engagées par la direction visent à la renforcer, c'est un vrai enjeu et ça doit intéresser tout le monde", a-t-elle ajouté. "Dans une situation de crise, ils ne l'aident pas", a conclu la ministre en insistant sur constitutionnalité du droit de grève et en prônant le retour au dialogue.
Air France prévoiyait d'assurer 80% de ses vols dimanche, au deuxième jour d'une grève à l'appel des syndicats d'hôtesses et de stewards prévue jusqu'à mercredi inclus. La compagnie n'exclut pas des annulations et des retards de dernière minute.