Certains le voient déjà comme un "vice-Premier ministre". Alain Juppé, après un passage-éclair au ministère de la Défense, est désormais ministre des Affaires étrangères. Il s'impose comme un pilier de la droite avant l'élection présidentielle de 2012. L'ex-Premier ministre et actuel maire de Bordeaux profite d'un premier passage remarqué au Quai d'Orsay, de 1993 à 1995, dans le gouvernement de cohabitation d'Edouard Balladur, pour asseoir sa notoriété.
Au micro d'Europe 1, le secrétaire d'Etat au Logement Benoist Apparu a salué un homme d'expérience. "Dans un moment aussi incertain, avec des troubles aussi forts, des évolutions aussi positives qu’en Afrique du Nord, c'est vrai que retrouver le style et l’expérience et la puissance d'Alain Juppé est un élément positif pour la diplomatie française", a-t-il ainsi salué. Il a retrouvé "sa place naturelle".
Claude Guéant... Un atout pour Juppé
A 65 ans, il profite aussi de la nomination de Claude Guéant à l'Intérieur. Car le maire de Bordeaux a toujours critiqué l'intervention des conseillers du président de la République dans les affaires diplomatiques.
Lors du précédent remaniement, Alain Juppé avait en effet confié qu'il avait décliné l'offre qui lui avait été faite de briguer le ministère des Affaires étrangères. Il voulait, dit-il, éviter d'être confronté à une diplomatie parallèle, celle des conseillers de l'Élysée.
Seule interrogation, comment le ministre des Affaires étrangères va-t-il assurer la gestion municipale de Bordeaux, alors qu'il est désormais "numéro un bis" du gouvernement ?