Le 15 juin, Alain Juppé deviendra, avec Jean-Pierre Raffarin et François Fillon, l’une des trois fortes têtes de l’UMP. Mais le maire de Bordeaux jure ne pas voir plus loin que ce triumvirat d’anciens Premiers ministres, censés pacifier un parti déchiré par l’affaire Bygmalion en attendant un congrès à l’automne. Il sera alors temps de choisir le nouveau président de l’UMP. Et ce ne sera pas le maire de Bordeaux. Alain Juppé a en effet affirmé mardi lors d’une brève conférence de presse qu’il n’envisageait pas de se présenter.
Un président pas candidat. Comme d’autres avant lui, Alain Juppé a plaidé pour que le futur président du mouvement ne soit pas candidat à la prochaine présidentielle. Le maire de Bordeaux a souhaité que "le candidat à la présidence s'engage à ne pas être candidat aux primaires", en vue de la présidentielle de 2017. Tout en écartant son intention de briguer ce type de poste, dont il a "épuisé les charmes".
Un hommage à Copé. Alain Juppé n’a pas oublié son futur ex-président de parti. "Je veux saluer la décision de Jean-François Copé", a-t-il déclaré, en estimant qu'elle permettrait au mouvement de retrouver sa sérénité alors que les militants sont traumatisés. Il faut "clarifier la ligne politique du mouvement", a-t-il ajouté, en souhaitant que l’UMP s'inscrive contre les idées véhiculées par le Front National, celles d'une "France barricadée dans ses frontières", "apeurée", "frileuse".
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