Alors que Manuel Valls et Christiane Taubira s’opposent sur le projet de loi pénale, mettant ainsi en lumière leurs difficultés de communication, Michèle Alliot-Marie, qui a exercé les deux fonctions - ministre de l’Intérieur et de la Justice - a commenté, sur Europe 1, mercredi matin, cette dissonance au sein du gouvernement : "c’est un couac de plus dans la gestion gouvernementale ! C’est la preuve que les opérations de communication qui tendaient à faire croire que l’un et l’autre s’entendaient bien ne sont qu’un leurre."
Sur la fond de la réforme - suppression des peines planchers pour les récidivistes, multiplication des alternatives à la prison -, MAM estime que "l’action de Taubira s’inscrit dans un esprit de revanche qui consiste à vouloir supprimer tout ce qui a été fait auparavant, même si cela commençait à donner des résultats. C’est cela qui est extrêmement désagréable. Je pense que la sécurité des Français implique qu’il y ait une continuité dans l’action. Je sais que les socialistes sont complètement hermétiques à ce qu’est la réalité quotidienne de la délinquance. Lionel Jospin avait fini par reconnaitre qu’ils étaient naïfs. On est dans la même chose. Pour les socialistes, il n’y a pas de faute individuelle, tout est de la faute de la société."