"L'Etat a son mot à dire". François Hollande a souligné lundi que "l'Etat a forcément à dire son mot" au sujet du rachat des activités énergie d'Alstom, que se disputent l'Américain General Electric et l'Allemand Siemens. "L'Etat a forcément à dire son mot parce qu'il est celui qui commande, non pas l'entreprise, mais qui commande à l'entreprise un certain nombre d'achats dans des secteurs tout à fait stratégiques", a déclaré le chef de l'Etat, lors d'un discours à la Maison de la Chimie à Paris devant les préfets.
Un seul critère, l'emploi. "C'est la raison pour laquelle l'Etat utilise cette position - et chacun d'ailleurs le comprend - (...) pour qu'il puisse faire en sorte que les offres soient améliorées dans le sens de la localisation des activités en France et de l'emploi en France", a prévenu François Hollande. "Par rapport à ce dossier, je n'ai que ce seul critère : qu'est-ce qui sera le plus favorable à la création d'activité en France et à l'emploi en France?", a-t-il ajouté.
A l'Elysée, le bal des prétendants. François Hollande est monté en première ligne pour piloter depuis l'Elysée les discussions avec les prétendants au rachat de la branche énergie d'Alstom, General Electric et Siemens. A l'Elysée, le défilé des prétendants a commencé. Le président a reçu dans la matinée le PDG de General Electric, Jeffrey Immelt, et devait recevoir à 18h celui de Siemens, Joe Kaeser, puis, à 19h15, Martin Bouygues, actionnaire de référence d'Alstom avec 29,4% du capital.
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