Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, s'est dit plutôt opposé à un éventuel asile politique d'Edward Snowden, soulignant les liens forts de la France avec les Etats-Unis. Aucune demande de l'informaticien à l'origine des révélations sur les programmes de surveillance américains n'a pour l'instant été reçue, a-t-il précisé sur RMC et BFM TV.
"Nous avons des conventions, nous avons des relations avec les Etats-Unis", a dit Manuel Valls, "notamment concernant l'extradition possible pour un certain nombre d'individus". Accorder l'asile, "ça pose beaucoup de problèmes, très honnêtement, et pour ce qui me concerne je n'y suis pas très favorable. Mais c'est une décision compliquée", a-t-il ajouté. La France continue cependant de demander des explications aux Etats-Unis sur leurs activités d'espionnage, a-t-il dit. "Tout ce qui est de l'ordre de l'espionnage, de la surveillance de pays amis, de pays alliés, de partenaires y compris dans la lutte contre le terrorisme, serait particulièrement grave", a dit Manuel Valls. "Il faut mettre fin à ces pratiques."