"Nous t'attendions. Nous sommes mille. Yo man". C'est en anglais que Jean-Luc Mélenchon a donné la parole, vendredi, lors des journées d'été du Parti de gauche (PG), à un invité de marque : Julian Assange.
Le fondateur de WikiLeaks, réfugié dans l'ambassade d'Equateur à Londres, est intervenu par téléphone lors d'un meeting de l'ex-candidat à la présidentielle, à Saint Marin d'Hères, en Isère.
"La France a été un pays important pour Wikileaks", a déclaré Julian Assange au cours d'une intervention en anglais. "Une partie de la presse française a été à nos côtés", a-t-il ajouté.
Appelé par le Parti de gauche au cours de son meeting près de Grenoble, le fondateur de Wikileaks a vu dans une réunion de l'Organisation des Etats américains (OEA), qui s'est tenue vendredi sur son cas, "une montée de l'esprit d'indépendance en Amérique Latine" et "une grande occasion de solidarité".
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"Vous avez libéré Pinochet, vous pouvez libérer Assange"
Jean-Luc Mélenchon, tout juste rentré d'une tournée estivale en Amérique du sud, a par la suite demandé "que le gouvernement de gauche en France appuie le gouvernement de gauche en Équateur et que Julian Assange puisse aller en asile politique en Équateur". "Nous disons au gouvernement anglais : vous avez libéré Pinochet, vous l'avez laissé partir, vous pouvez bien laisser partir Julian Assange!"
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Le 22 août dernier, le ministre équatorien des Affaires étrangères, Ricardo Patino, avait déjà déclaré sur son compte Twitter avoir reçu un coup de fil de la part de Jean-Luc Mélenchon pour évoquer Julian Assange.
Accusé de viol en Suède, le fondateur de Wikileaks est réfugié à l'ambassade d'Equateur à Londres depuis deux mois, alors que le Royaume-Uni veut l'extrader vers Stockholm.
Julian Assange a été l'auteur d'un coup d'éclat mondial en 2010 en publiant des centaines de milliers de télégrammes diplomatiques américains.