Invité mercredi de Nicolas Poincaré et des grandes voix du Club de la presse d'Europe 1, mercredi, Robert Badinter a pris la défense de Serge Atlaoui, ce Français condamné à mort pour trafic de drogue en Indonésie, et dont l'exécution reste en suspens. "Il reste toujours un espoir, jusqu'au dernier moment", a déclaré l'ancien ministre socialiste de la Justice, figure de l'abolition de la peine de mort en 1981, tout en regrettant "une situation exceptionnellement difficile". "Nous sommes là dans un contexte absolument politique. Ce n'est certainement pas l'horreur des faits qui est de nature à motiver une condamnation à mort et une exécution", a-t-il poursuivi, en rappelant que "Serge Atlaoui n'a tué, violé, assassiné personne".
"La peine de mort disparaîtra complètement". Malgré l'exécution, mercredi, de huit condamnés à mort en Indonésie, Robert Badinter s'est dit persuadé que le combat pour l'abolition de la peine de mort l'emporterait dans le monde entier. "Le mouvement en faveur de l'abolition universelle n'a jamais cessé de croître", a souligné l'ancien garde des Sceaux. "Je suis sûr que la peine de mort disparaîtra complètement, exactement comme la torture a disparu, au moins officiellement, de tous les Etats".
>> LIRE AUSSI - Indonésie : les médias locaux soutiennent la peine de mort
>> LIRE AUSSI - Serge Atlaoui : le PSG n'interviendra pas