EELV s'agace après qu'Hollande a défendu "la construction de l'EPR à Flamanville".
Premier round de négociations et déjà un KO. Les tractations entre le PS et son principal partenaire EELV en vue d’établir "un contrat de gouvernement" pour 2012 sont "suspendues", a fait savoir, mardi, un cadre du parti des Verts. La raison invoquée ? L’engagement de François Hollande, lundi soir sur France 2, de "préserver la construction d'un EPR", réacteur nucléaire de troisième génération.
L’atome de discorde
Depuis des semaines déjà, les écologistes répètent à l’envi que l’arrêt de la construction, en cours, de l’EPR à Flamanville est un point central de la conclusion d’un accord.
Or, lundi soir, le candidat socialiste à la présidentielle a assuré sans détour : "Je suis pour une diminution de la part du nucléaire dans la production d'électricité (…). 75% de nucléaire, c'est trop élevé par rapport à ce que nous devons faire en matière de diversification des sources d'énergie mais je préserverai la construction d'un EPR, à la condition bien sûr que toutes les règles de sécurité soient respectées".
Pas de tragédie, ni de cinéma
Depuis lors les écologistes sont colère et réclament des "éclaircissements". "Est-ce que cette sortie signifiait une expression du moment ou une volonté de non-recevoir de la part de François Hollande ?", se demande Pascal Durand, interrogé par Europe1.fr. Le porte-parole d’EELV tempère cependant : "Nous ne sommes pas dans une logique de rupture, de portes qui claquent, de cinéma. Nous voulons toujours construire une majorité pour 2012". Bref, selon lui, les négociations s
Dimanche pourtant, Eva Joly, candidate EELV pour 2012, avait pris moins de précautions, estimant qu’il n'y aurait pas d'accord "si François Hollande disait non pour arrêter le chantier de Flamanville".
"Une politique de l’ultimatum" qui avait agacé - au plus haut point - le camp Hollande. "Normalement, un ultimatum est lancé par le plus puissant vers le plus faible", avait ainsi fustigé Michel Sapin sur Europe 1 avant d’asséner : "Je ne suis pas sûr que l'on soit dans ce cas de figure". La campagne d'Eva Joly peine, en effet, à décoller. Dans les sondages, elle est créditée - au mieux - de 6% des intentions de vote.