Attaques contre Gentil : 3.000 euros requis contre Guaino

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avec AFP , modifié à
Une amende "de l'ordre de 3.000 euros" a été requise mercredi contre le député UMP pour ses attaques contre le juge Gentil, après la mise en examen de Nicolas Sarkozy dans l'affaire Bettencourt.

"Le juge Gentil a déshonoré la justice". Pour ces propos, tenus à la suite de la mise en examen de Nicolas Sarkozy dans l'affaire Bettencourt, Claude Guéant s'est retrouvé mercredi devant le tribunal correctionnel de Paris. Au terme de son procès, une amende "de l'ordre de 3.000 euros" a été requise contre le député UMP pour "outrage à magistrat" et "discrédit jeté sur une décision de justice". Le magistrat a également demandé 100.000 euros de dommages et intérêts. Le jugement devrait être mis en délibéré à plusieurs semaines. Revendiquant ses propos, le député des Yvelines a voulu faire de son procès un débat sur la liberté d'expression.

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Ce qui lui est reproché. Le 21 mars 2013, l'ancien président de la République se voit signifier sa mise en examen à Bordeaux pour "abus de faiblesse" au préjudice de la milliardaire Liliane Bettencourt. Dès le lendemain et dans les jours qui suivent, l'ancienne plume de Nicolas Sarkozy vole de studio radio en plateau de télévision et s'en prend au juge d'instruction Jean-Michel Gentil. Sur Europe 1 le 22 mars, Henri Guaino estime que le juge a "déshonoré la justice". "Je conteste la manière dont il a fait son travail", lance celui qui fut conseiller spécial à l'Elysée, "je la trouve indigne, je trouve qu'il a déshonoré un homme, les institutions, la justice".

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La défense de Gentil rappelle les menaces qui ont suivi. Le procureur a souligné qu'Henri Guaino était "assurément un parlementaire de talent", "sa voix porte davantage" et lorsqu'il franchit la ligne du code pénal, "ses propos n'en font que plus de dégâts". La défense du juge Jean-Michel Gentil a rendu responsable Henri Guaino des menaces subies par le magistrat, qui avait par exemple reçu des balles par courrier.