Attentats : pour Valls, c'est loin d'être terminé

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Caroline Roux avec , modifié à
L'INFO POLITIQUE -

Le Premier ministre reste dans l'urgence, surveille l'enquête de près… et cherche une solution de fond.

Une semaine après les attentats, Manuel Valls est encore dans l'urgence. "La menace n'a jamais été aussi forte. Daech peut être en capacité de mener des attentats en en Europe", confie le Premier ministre. Il l'affirme : c'est loin d'être terminé.

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Valls redoute la réaction des Français. L'ancien ministre de l'Intérieur surveille de près l'enquête en cours sur les complicités éventuelles des terroristes. Et les opérations en Belgique de la nuit de jeudi à vendredi démontrent qu'il n'est pas du tout hors sujet. Manuel Valls ne cache pas son inquiétude. Il se demande : "quelle serait la réaction des Français si ça venait à se reproduire. Quelles en seraient les conséquences pour le tissu social".

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En l'écoutant, on pourrait se dire qu'il va falloir apprendre à vivre avec la peur. Mais le Premier Ministre refuse d'imaginer le scénario sur la durée. Il a cette phrase : "le pays ne peut pas vivre sous une telle chape de plomb. S'il ne se passe rien, on reviendra à la normale".

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Pas de "nouveau plan pipeau". Manuel Valls est tout de même conscient qu'il faut apporter des solutions. Pour lui, c'est un ultimatum qu'ont envoyé les Français en se mobilisant comme ils l'ont fait. Il prévient, en revanche : "on ne va pas inventer un nouveau plan pipeau". L'idée, c'est bien de s'emparer enfin des fractures du pays.

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Quant au reste du débat politique, sur la loi Macron par exemple, il ne faut pas le repousser. Manuel Valls cite, encore et toujours, Georges Clémenceau : on a continué à faire de la politique pendant la Première Guerre Mondiale. Lucide, Manuel Valls en est conscient : "tout ce qui ressemblerait à du cynisme ou de la manipulation serait rejeté sévèrement par les Français."