"Il faut bien que quelqu'un mette un peu d’ordre", a insisté Martine Aubry, mercredi sur Europe 1, expliquant que l’une de ses premières missions au sein du PS est de tempérer les ardeurs de chacun et de faire respecter le calendrier des primaires du parti.
"Eh bien, moi je remets du sens !"
La première secrétaire du PS souhaite ainsi clairement apparaître au dessus de la mêlée. "On passe son temps à lire des choses qui nous explique qu’il faut donner du temps au temps, que ce système de l’urgence où on oublie le lendemain ce qui était important la veille est dramatique pour notre société. Eh bien, moi je remets du sens !", a martelé Martine Aubry avant d'ajouter : "Et j'essaie de faire ce qui est juste."
La maire de Lille a ensuite rappelé qu’elle ne se décidera qu’en juin de se lancer ou non dans la bataille pour 2012. Ce qui pourrait influer sur sa décision ? "De penser, avec mes amis Dominique Strauss-Kahn, Laurent Fabius et Bertrand Delanoë, que je suis la meilleure candidate pour porter le projet du PS", a répondu Martine Aubry.
"Ségolène et moi, nous avons la même impatience"
La première secrétaire a également essayé de mettre un point final à l’échange de petites phrases cinglantes entre elle et Ségolène Royal, qui dure depuis le début de la semaine. "Ségolène et moi, nous avons la même impatience : arriver en 2012 pour retrouver la France. Et nous faisons tout pour cela. J’aimerais mieux que l’on nous montre main dans la main, au lieu d’essayer en permanence de nous opposer, car nous travaillons ensemble", s’est-elle exclamée.
Lundi soir, sur Canal +, elle avait pourtant lancé les hostilités en déclarant : "Elle est un petit peu impatiente là, Ségolène", commentant la candidature de Ségolène Royal aux primaires. "Je trouve tout cela bien décevant", avait réagi mardi matin Ségolène Royal, sur Europe 1.