Un premier sondage qui replace Nicolas Sarkozy dans la course pour le premier tour, de plus en plus de candidats qui annoncent détenir les 500 signatures nécessaires : ce début de semaine n’a pas été le plus facile pour le candidat socialiste, pourtant largement en tête depuis le début de la campagne et donné encore vainqueur au second tour.
François Hollande a malgré tout décidé de muscler son jeu pour remobiliser ses troupes : la campagne est loin d’être finie, c’est même une deuxième phase qui s’annonce.
"Rien n’est fait, rien n’est acquis"
Mardi, un sondage Ifop/Fiducial pour Europe 1 a donné pour la première fois Nicolas Sarkozy devant François Hollande au premier tour. Même si ce n’est qu’un sondage, cela a un impact psychologique sur la campagne du député de Corrèze.
Mais loin de minimiser le croisement des courbes, François Hollande en fait un argument de campagne dès son arrivée à Valence, dans la Drôme. "Un [sondage] ne nous serait pas aussi favorable que les autres ? Ce qui compte pour moi, ce ne sont pas des sondages qui m’ont déjà vu élu depuis tellement de mois, c’est le vote des Français", a réagi François Hollande.
"Souvenez-vous d’une chose : rien n’est fait, rien n’est acquis, rien n’est gagné et encore moins perdu", a-t-il lancé à destination de son auditoire, avant de tacler Nicolas Sarkozy : "il nous a confié qu'élu de la présidence de la République depuis cinq ans, il avait appris. Je tiens à dire qu'un quinquennat n'est pas un stage d'apprentissage".
Le meilleur moyen de remobiliser les troupes
Les stratèges de François Hollande voient d’ailleurs ce sondage comme une aubaine pour sonner la remobilisation face à un Jean-Luc Melenchon qui séduit toujours plus l’électorat de gauche. "Il y a l’idée que c’est gagné et qu’on peut aller voir le Front de gauche", remarque un lieutenant de François Hollande.
Premier acte de ce "temps nouveau", un meeting en plein air, sans le fond bleu habituel. La météo inspire le candidat : "le printemps est annoncé ici, le vent se lève. Il est dans la bonne direction, il va nous porter".
Il va multiplier les interventions télévisées
Sur le fond, "il faut reprendre une campagne forte et pugnace", plaide Manuel Valls, "parler salaire, emploi, pouvoir d’achat" et trouver des marqueurs de gauche comme l’annonce des 75%.
Pour réoccuper le terrain, François Hollande va être omniprésent dans les médias au cours des prochains jours : France 2 demain soir, TF1 samedi et le Grand Journal lundi prochain, avant l’égalité de temps de parole pour tous les candidats.