Les petites phrases se sont multipliées chez les socialistes avant leur université d'été.
Tacle viril. "Le temps n'est pas aux chochottes". Il faut laisser "la place à l'incarnation, à la compétition". De Jean-Christophe Cambadélis, à propos de la campagne des primaires au PS.
Assouplissements. "Le judo est très utile en politique. Il faut utiliser ses faiblesses comme une force (…) Il faut toujours être en mouvement. Et parfois, ce sont les plus souples qui l'emportent parmi tous ces rigides". De François Hollande, grand absent de la première journée de l'UEPS.
But contre son camp. "Quand je suis arrivée à la tête du parti, on nous expliquait que le parti était un cadavre à la renverse et qu’il faisait pitié. Ce n’était pas faux." De Martine Aubry, avec une pensée pour son prédécesseur rue de Solférino.
Contre-attaque. "Plutôt que de faire payer les classes moyennes et populaires, ma position est de faire payer le système financier". D'Arnaud Montebourg, qui veut soumettre les marchés à "un arsenal juridique d'obligations".
Jeu collectif. "On va tous dire non. Je l'espère et je le crois". De Pierre Moscovici, à propos de l'appel au consensus national lancé par François Fillon sur la règle d'or.
Uppercut. "C'est une fumisterie ! (…) Depuis des années, Monsieur Sarkozy viole cette règle". Laurent Fabius, au sujet de la règle d'or voulue par l'Elysée.
Coaching. "Ma fille est la meilleure". De Jacques Delors, sorti d'un silence encombrant pour soutenir la candidature de Martine Aubry aux primaires socialistes.
Match truqué, match pourri. "Il faut arrêter la manipulation des esprits (…) Le vote ce n’est pas maintenant, c’est le 9 octobre". De Ségolène Royal, à propos des sondages qui la placent largement derrière le duo Hollande-Aubry.