Aubry, Hollande et Royal prennent la pose

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Fabienne Cosnay avec Reuters , modifié à
Les trois prétendants à 2012 sont arrivés à La Rochelle à la veille de leur université d'été.

François Hollande, Martine Aubry et Ségolène Royal tout sourire. A quelques heures de l'ouverture de l'université d'été de la Rochelle, la famille socialiste a choisi l'image de l'unité, malgré les prétentions de chacun pour 2012. En compagnie de Lionel Jospin, les trois favoris à la primaire socialiste ont posé ensemble dans le jardin de la fédération PS de Charente-Maritime, traditionnel rendez-vous qui précède les débats organisés à partir de vendredi.

"L'image, qu'est-ce qu'on fait d'autre ?"

Martine Aubry et François Hollande sont arrivés ensemble. "Nous sommes socialistes", a simplement commenté Martine Aubry. La maire de Lille a expliqué plus tard que cette photogénique arrivée était due ...  au hasard. "Nous sommes arrivés en même temps donc je suis allée lui dire 'pourquoi n'arriverions-nous pas ensemble' et il m'a dit 'très bonne idée' et voilà". François Hollande a, de son côté, souligné l'importance des apparences dans ce genre de circonstances. "L'image, qu'est-ce qu'on fait d'autre ?", a-t-il reconnu face à la presse.

Lionel Jospin et les deux favoris à la primaire ont ensuite discuté un moment dans le jardin de leurs vacances, en attendant Ségolène Royal, arrivée quelques minutes plus tard, grand sourire, en veste rouge.

La limite à ne pas franchir

Interrogés sur la dureté de leurs échanges ces derniers jours, les trois prétendants à la présidentielle ont tenu à rappeler, chacun, à leur manière, leurs règles du jeu. "Les débats, ce n'est pas des combats (...) C'est même le coeur de ce qu'on doit attendre dans une primaire et il faut le faire en se respectant et en respectant les idées des autres", a indiqué Martine Aubry. La limite à ne pas franchir, "c'est ne pas s'attaquer aux personnes, c'est tout" a conclu l'ancienne première secrétaire. François Hollande a, lui, mis en garde contre le "risque d'anecdotisation"."Il faut faire les choses le plus correctement possible", a-t-il insisté. 

Dans l'après-midi, Ségolène Royal avait aussi vanté les qualités d'un débat respectueux et relativisé les piques lancées entre candidats : "Il ne faut pas s'effaroucher du moindre échange d'arguments, ça fait partie de la vie politique, ça en fait le charme".