Interrogée sur le discours tenu la veille par Nicolas Sarkozy sur la politique internationale, Martine Aubry a déclaré lundi au 20h de TF1 qu'elle avait "trouvé le président un peu à bout de souffle". "La vérité c’est que la crise est encore dans le pays", a-t-elle jugé. "On attendait un sursaut, et au lieu de ça, on a eu un président qui colmate les brèches (...) mais qui ne règle pas les problèmes des Français", a aussi estimé la Première secrétaire du PS.
"Je ne conteste pas le choix des personnes", mais le remaniement "ne va pas changer grand-chose", a-t-elle lancé plus loin, concernant les nouvelles têtes du gouvernement. Sur la diplomatie française en elle-même, Martine Aubry a appelé le Quai d'Orsay à l'action dans le cadre des révolutions arabes. "La France ne peut pas être en retard sur les libertés et les droits de l’Homme", a-t-elle martelé. "On a l’impression que la France n’a pas la volonté de faire entendre sa voix", s'est aussi indignée la socialiste.
La Première secrétaire du Parti socialiste a appelé l'Union européenne à agir. "Il faut que l'Europe accompagne aussi le développement économique", a-t-elle proposé. "C'est pour nous la meilleure garantie que ces peuples vivront bien, que les valeurs de la France, nous aurons été capables de les défendre, mais aussi qu'ils puissent se développer en augmentant leurs salaires, sans nous faire concurrence", a-t-elle jugé.