"Je suis fière d'être féministe". Le ton de la soirée "Egalité Femmes-hommes", au cabaret Sauvage, mercredi soir à Paris était clair. Une fois de plus, Martine Aubry a tenté de s'affranchir de sa proximité avec DSK et de miser sur le thème de l'égalité hommes-femmes.
Aubry ironise sur son "manque d'envie"
Réunie devant une centaine de personnes comme Marylise Lebranchu, Élisabeth Guigou, Anne Hidalgo, Caroline de Haas (fondatrice de l'association "Osez le féminisme"), la maire de Lille, a signé le Pacte pour l'égalité, préparé par le Laboratoire de l'égalité.
La candidate à la primaire n'a pas manqué d'ironiser sur le machisme en politique et le fameux pacte de Marrakech avec Dominique Strauss-Kahn. "On appelle manque d'envie ce que chez les hommes on appellerait modestie", analyse-t-elle.
"République et France sont deux mots magnifiques, deux mots féminins, maintenant il ne reste plus que présidente et on va peut-être y arriver", a-t-elle ajouté.
Un meeting perturbé par une manif anti-DSK
Objectif de la soirée : rassurer l'électorat féministe, déçu par le soutien sans faille de l'ex-première secrétaire du PS dans l'affaire DSK. Mais la réunion a été perturbée par un happening non prévu d'une demi douzaine de membres de "l'Assemblée générale féministe".
Ces dernières ont déployé une banderole sur laquelle on pouvait lire "DSK déni de justice". Expulsées prestement de la salle, ces féministes ont déploré que le thème de la soirée ne parle pas des violences faites aux femmes.
Un électorat courtisé
Le programme de la candidate à la primaire prévoit notamment de suspendre les financements aux partis politiques ne respectant pas la parité et donne trois ans aux entreprises pour signer des accords d'égalité salariale, sous peine de perdre les aides de l'Etat. Martine Aubry propose également la création d'un ministère des Droits des femmes.
"J'appelle toutes et tous à voter pour Martine Aubry à la primaire. Voter Martine Aubry, c'est le seul moyen d'entrouvrir la porte qui nous permettra d'atteindre l'égalité", a commenté Caroline de Hass, ancienne porte-parole de l'association "Osez le féminisme" et membre de l'équipe de campagne.
Pourtant, Martine Aubry n'est pas la seule au PS à courtiser le vote des femmes. Tous les autres candidats à la primaire socialiste ont fait savoir mercredi qu'ils s'engageaient à une loi sur l'égalité salariale.