Martine Aubry, numéro un du PS, a expliqué mardi qu'il fallait "attendre les faits" et "la version" de Dominique Strauss-Kahn après son maintien en détention aux Etats-Unis, tout en souhaitant qu'"on respecte la jeune femme" qui l'accuse d'agression sexuelle. "Face à des affaires aussi douloureuses, j'attends toujours les faits", a déclaré la première secrétaire sur France-Info, se disant "à la fois sidérée parce que c'est incroyable", "stupéfaite" et "bouleversée par les images, par la charge des accusations".
A ce stade, "il faut rester dans la douleur de l'amitié et attendre les faits", a fait valoir Martine Aubry, expliquant que la justice américaine "respecte ses règles, elle est à charge, c'est ça que les Français doivent comprendre, c'est pour ça qu'il faut prendre ce recul". "Aujourd'hui, nous n'avons entendu que les propos d'un procureur dont le travail est d'aller à charge", "c'est pour ça que nous ne voulons pas en France, qu'on supprime le juge d'instruction qui, lui, regarde l'affaire, regarde ce qui va d'un côté, regarde ce qui va de l'autre", a-t-elle plaidé.