Elle détaille ses mesures. Martine Aubry lève le voile dans le Journal du Dimanche sur ses solutions pour vaincre la crise et combattre la hausse des déficits publics. "Les résultats sont mauvais car la politique est mauvaise", affirme-t-elle en préambule, rappelant que "comme la Cour des comptes l’a montré, les deux tiers des déficits sont dus à la politique de [Nicolas] Sarkozy".
Au programme donc, "trois mesures immédiates", à commencer par la suppression de 10 milliards de niches fiscales, "pour réduire l’endettement". "Pour relancer la croissance", elle propose de "baisser à 20% l’impôt sur les sociétés qui réinvestissement, notamment les PME" et de monter cet impôt à 40% pour les entreprises privilégiant les dividendes.
Emploi des jeunes
Troisième action, "financer un plan d’action pour l’emploi des jeunes". Pour cela, Martine Aubry préconise de supprimer "les subventions absurdes aux heures supplémentaires qui bloquent les embauches dans un pays qui souffre du chômage". Elle ajoute notamment qu’une politique "d’austérité brutale", comme celle menée en Grèce, "mène à la récession sans régler les déficits publics".
La candidate à la primaire appelle également de ses vœux la création d’une taxe européenne sur les transactions financières de 0,05%, afin de "limiter la spéculation" et apporter "200 milliards d’euros pour réduire les dettes et financer une partie des investissements d’avenir".
Interrogée sur la politique de Nicolas Sarkozy, elle estime que celui-ci mène avec la règle d’or budgétaire - "qui ne règle rien" - une "vaste opération de communication". "La question n’est pas de savoir s’il faut inscrire dans la constitution ou dans la loi je ne sais quelle règle théorique, mais bien d’agir pour faire repartir la France de l’avant", poursuit-elle. Elle attaque également le président sur la réunion organisée à l’Elysée mercredi sur la crise financière. "En voulant faire de la mise en scène, Nicolas Sarkozy s’est pris les pieds dans le tapis". Elle affirme néanmoins ne pas vouloir "polémiquer".