"Les meilleurs moments sont devant nous. Ils seront là le 9, le 16, et puis le 6 mai (2012)", a promis Martine Aubry, jeudi à Paris, à trois jours du premier tour de la primaire où elle compte créer la surprise face au favori François Hollande, qu'elle a relégué au rang de "tenant de la pensée molle". Lors d'un meeting organisé au gymnase Japy, près de 3.000 personnes ont scandé des "Martine présidente !" dans une ambiance festive mêlant applaudissements, drapeaux et cornes de brume.
Arrivée sous les vivas aux côtés du maire de Paris Bertrand Delanoë, Martine Aubry était entourée de fidèles - l'ancienne ministre Elisabeth Guigou, le président de la région Ile-de-France Jean-Paul Huchon, l'adjointe au maire de Paris Anne Hidalgo, le porte-parole du PS Benoît Hamon, l'ancien Premier ministre Laurent Fabius - et de personnalités comme le généticien Axel Kahn et l'actrice Virginie Ledoyen. Dans une vidéo projetée avant son discours, d'autres "people" comme l'actrice Sandrine Bonnaire, l'athlète Yohann Diniz et l'ambassadeur et ancien résistant Stéphane Hessel, lui ont signifié leur soutien pour l'investiture socialiste en vue de l'élection présidentielle.
"Depuis quelques jours, j'ai de plus en plus de force et de bonheur à aller vers cette échéance. Vous êtes ceux qui m'apportez ce qu'il faut pour réussir", a dit Martine Aubry au début d'un discours de près d'une heure et demie. Ses critiques n'ont pas épargné François Hollande et son programme. "Il ne faut pas avoir peur du second tour", a-t-elle dit. "Moi, j'attends déjà avec gourmandise le débat avec Nicolas Sarkozy".