A La Rochelle, l'ambiance est de plus en plus électrique. Le duel fratricide entre Ségolène Royal et Olivier Falorni est au centre de toutes les attentions. Mardi matin, dans le TGV qui les emmenait vers la Rochelle, Martine Aubry et Cécile Duflot, venus soutenir Ségolène Royal, ont rivalisé en formules assassines à l'encontre du candidat socialiste dissident dans la première circonscription de La Rochelle. "Falorni est communautariste", estime la patronne du PS. "C'est un raciste qui protège son fief", renchérit la ministre du Logement et la secrétaire national d'Europe Ecologie-Les Verts, Cécile Duflot.
A l'arrivée en gare de la Rochelle, Martine Aubry et Cécile Duflot sont venus embrasser chaleureusement Ségolène Royal. Toutes trois se sont ensuite rendues à la préfecture, où l'ex-candidate à la présidentielle a déposé sa candidature.
Depuis lundi, le PS a jeté ses dernières forces dans la bataille pour aider Ségolène Royal. Malgré les coups de fil des ténors du parti, de Martine Aubry à Harlem Désir, Olivier Falorni a décidé de maintenir sa candidature. Envers et contre tous. A La Rochelle, Martine Aubry a mis en exergue la place particulière de l'ancienne candidate à la présidentielle. "Je voudrais dire très simplement à Ségolène, mais elle le sait, que sa voix est forte, sa voix compte. Pendant toute la campagne que j'ai faite pour la présidentielle et maintenant pour les législatives, je sais combien elle compte pour beaucoup", a indiqué la première secrétaire du PS. "Comment peut-on un seul instant penser que la candidate de la majorité présidentielle soutenue par tous pourrait ne pas l'être ici sur son territoire, alors que cela a lieu ailleurs", a-t-elle insisté.
"Cette visite illustre cette caricature de candidature"
Même s'il peut se targuer d'avoir le soutien de la Première dame de France, Olivier Falorni a peu apprécié la visite de Martine Aubry et de Cécile Duflot. "Martine Aubry devait aller dans le Gard. Je trouve dommage qu'elle consacre une journée pour la convenance personnelle de Ségolène Royal", a déclaré l'ex-numéro un du PS en Charente-Maritime. "Cette visite illustre cette caricature de candidature imposée par l'appareil parisien. S'il fallait l'illustrer cela serait l'image la plus terrible", a-t-il ajouté, en estimant qu'elle desservirait la candidate officielle du PS.