Le PS et le Front de gauche préparent les législatives. Samedi, Jean-Luc Mélenchon a affirmé avoir parlé au téléphone avec Martine Aubry, première secrétaire du PS. Le sujet : la proposition du candidat de négocier sur les circonscriptions où il y a un "risque" Front national. Des discussions sur le sujet auront lieu en "début de semaine prochaine".
"Martine Aubry m'a appelé parce que, si j'ai bien compris, François Hollande lui a demandé de le faire pour répondre à l'appel que j'ai lancé" de s'unir contre le FN aux législatives, pour "ne pas avoir le ridicule de choisir en le FN et la droite populaire, alors que tout ça, c'est du pareil au même", a lancé Jean-Luc Mélenchon en marge du Conseil national du Parti de gauche, réuni à Ivry-sur-Seine.
Pierre Laurent aussi contacté
François Hollande a répondu jeudi soir, pendant l'émission Des paroles et des actes, à l'appel de Jean-Luc Mélenchon : "c'est tout à fait clair, lorsqu'il y a un risque d'élimination de la gauche au second tour des élections législatives, de nous mettre ensemble dès le premier tour". "Ça peut arriver dans certaines circonscriptions, je suis tout à fait favorable à cette démarche", a assuré le candidat socialiste. Selon les estimations, la probabilité que la gauche ne passe pas au second tour des législatives pourrait concerner 60 à 100 circonscription.
Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, a également été contacté par Martine Aubry, selon Jean-Luc Mélenchon, qui a recueilli 11,1% des voix au premier tour de la présidentielle.
En attendant la réunion prévue en début de semaine entre délégués aux élections du PS et du FG, les socialistes "font tourner les ordinateurs". Et une réunion de travail se tiendra sur le sujet lundi au sein du Front de gauche.
Une "proportionnelle de gauche"
Jean-Luc Mélenchon a aussi appelé à une "proportionnelle de gauche", mettant en garde contre une élimination du Front de gauche de l'Assemblée nationale. "Les socialistes disent qu'ils veulent changer la Constitution pour mettre de la proportionnelle, c'est le moment d'en mettre maintenant", a-t-il lancé, ajoutant : "le FN qui n'est pas républicain n'y est pas, ça ne manque à personne".
Quant à la question d'une éventuelle circonscription pour lui-même, elle n'a pas encore été tranchée. "Rien n'est décidé", a indiqué Jean-Luc Mélenchon, qui se demande s'il doit "y aller ou mener la bataille" au niveau national. Si le leader du Front de gauche décide de se présenter, ce sera "plutôt dans une région urbaine que l'Ardèche", selon son conseiller Eric Coquerel.