La droite n’a pas attendu que Martine Aubry annonce officiellement ses intentions présidentielles mardi à Lille pour fustiger la candidature de la patronne du PS. Sur Europe 1, Valérie Pécresse a qualifié mardi matin la leader de l’opposition de "candidate du passé" au programme "dépassé".
"Je crois que fondamentalement Martine Aubry est dans le moule de ce qu'elle incarne, c'est-à-dire le moule des 35 heures, le moule d'une réforme qui a causé beaucoup de dégâts sociaux et économiques pour la France", a asséné la ministre de l'Enseignement supérieur.
"Aubry, on sait très bien qui c'est"
Et Valérie Pécresse n’est pas la seule à s’en être prise directement à la première secrétaire du Parti socialiste. Il faut "qu'on sorte de la bulle qui suit une annonce à la présidentielle pour ne pas oublier l'essentiel : Martine Aubry, on sait très bien qui c'est", a tranché mardi Jean-François Copé sur Radio Classique.
"Ce n'est pas quelqu'un de nouveau en politique. Martine Aubry, c'est quelqu'un qui a fait les 35 heures", a poursuivi le député-maire de Meaux. Elle a également "eu un rôle ambigu dans les résultats du congrès de Reims", en novembre 2008, qui lui avait donné moins de 200 voix d'avance sur Ségolène Royal, a-t-il fait valoir. "Il ne faut pas qu'on ait une espèce de regard angélique sur la démarche de Martine Aubry", a-t-il insisté.
Le patron de l’UMP ose même la comparaison avec le Front national : "Je vois l'UMP comme le parti qui propose des réformes, je vois le PS et le FN comme des partis qui sont accrochés à leur conservatisme", a-t-il soutenu.
"Le Martine Circus était fatigué"
A son tour, quelques minutes après la déclaration de candidature de la première secrétaire, Laurent Wauquiez n'a pas mâché ses mots. "L'incapacité du PS depuis le forfait de DSK à se hisser au niveau de l'enjeu présidentiel saute aux yeux. Le Martine Circus - groupe de rock des années 70 - était fatigué et creux. Pour sa première représentation, il est déjà à bout de souffle", a raillé le ministre des Affaires européennes, relayant sa pensée sur son compte twitter.
"Dans un PS livré aux querelles de chapelle, c'était au mieux le discours du premier apparatchik. Sans conviction, sans vision pour la France. C'est un mauvais discours de congrès du PS", a encore résumé Laurent Wauquiez. La campagne s'annonce sans pitié.